Yoga de la Voix

Découvrez votre voix

Ce cours est dispensé par Shivan

DEROULE d’une SEANCE de YOGA de la VOIX

La première partie de la séance est consacrée à une préparation musculaire et posturale. Dans le chant, nous cherchons à allonger la durée de l’expire et à répartir le souffle, en retardant la remontée du diaphragme, grâce à une mobilisation musculaire progressive. La séance débute en position allongée par des exercices pour sensibiliser et renforcer les muscles impliqués dans la respiration et le chant : plancher pelvien/périnée, abdominaux (notamment les transverses et obliques),… 
 Pour intégrer et entrainer cette synergie entre la respiration et la mobilisation musculaire, il faut souvent dés-apprendre certains réflexes respiratoires pour mettre en place une nouvelle coordination utile et efficace pour la technique vocale. L’art vocal est un subtil et difficile équilibre entre l’effort de contraction et la détente, l’ouverture, la stabilité et l’ancrage nécessaires au bon geste vocal. Afin de pouvoir chanter en position assise, nous entrainons aussi la tonicité et souplesse du rachis vertébral

Dans la deuxième partie de la séance, nous cherchons à développer notre potentiel de résonance et enrichir notre timbre, en explorant notamment le chant des voyelles et les fréquences harmoniques (multiples entier d'une fréquence fondamentale) naturellement présentes dans la voix. La résonance d’une voix dépend en partie du placement des vibrations dans les cavités du corps qui les transforment.

Enfin, dans la troisième partie de séance, nous nous exerçons à chanter sur les sept notes (svara) de la gamme indienne (sa re ga ma pa dha ni sa) dans différentes combinaisons accompagnées par le son du tanpura (instrument à cordes pincées produisant un bourdon de 2 ou 3 fréquences utilisé dans la musique traditionnelle classique de l’Inde), en cherchant la justesse, la mémorisation des intervalles et l’homogénéité des registres.

La séance se termine idéalement par quelques minutes de silence pour laisser résonner et infuser en nous la vibration produite.

Séance de pratique tous niveaux.
Les débutant.es en chant sont les bienvenu.es.
L’apprentissage se fait oralement, par imitation, répétition et mémorisation.

Avec le yoga de la voix, vous allez :
Oser déployer votre voix
Vous libérer de toutes contraintes ou craintes
Emettre le son spontanément sans jugement
Vous réconcilier avec votre voix
 et l'accepter telle qu'elle est
Améliorer la confiance en vous

Enrichir votre timbre
, gagner en présence et en stabilité

Développer l’écoute, le ressenti

 et la justesse



👉 Vous sentir plus vibrant.es et plus vivant.es !


HORAIRES

Durée du cours : 1h30 minutes
Les mercredis et vendredis de 11h à 12h30
Lieu : salle du haut du PLLL


*Prévoir d’apporter une grande serviette de bain pour protéger les tapis (mis à disposition) et un coussin pour assurer le confort de votre posture assise 


Automne 2023 :
du 13 septembre
au 15 décembre 

Cours assurés pendant les vacances scolaires 

Pause hivernale

pas de cours pendant les mois de janvier & février

Printemps 2024 :

du 1er mars au 28 juin

Cours assurés pendant les vacances scolaires 

Inscription possible à tout moment en cours d’année

Adhésion annuelle au Patronage Laïque La Riche Lamartine  : 24 euros 


Règlement à chaque séance ou d’avance pour le nombre de séances souhaitées :

 10 euros / cours

*** règlement par chèque ou espèces ***

L’ENSEIGNANT : Shivan

Diplômé du Centre d’Etudes et de Formation en Yoga traditionnel (C.E.F.Y.T.O.) sous la direction pédagogique de Rodolphe MILLIAT
Membre de la F.I.D.H.Y. (Fédération Inter-enseignements de Hatha-Yoga)

Formation en chant médiéval et renaissance au Département de Musique Ancienne du Conservatoire Régional Francis POULENC à TOURS
Membre de l’ensemble vocal "Ut Resonet melos" spécialisé dans l’interprétation du répertoire liturgique médiéval
Initiation au chant classique "dhrupad" (Inde du Nord) avec Arnaud DIDIERJEAN

En savoir plus : 
la syllabe Om - les svara - tanpura

La syllabe Aum Om (omkarā) est considérée comme la syllabe primordiale sacrée dans les plus anciens textes fondateurs de la métaphysique hindoue (les Veda et les Upanishad).  Vibration primordiale à l’origine de l’univers, ce bhija mantra contient en germe (bhija signifie graine en sanskrit) tous les mondes et l’ensemble des Veda ; il est le pranava (« prana » souffle et « vayu » vent), akshara (inaltérable, indestructible), un symbole phonetique de la Divinité (Brahman l’Absolu).
Le Om est le support suprême (âlambanam param) prononcé au commencement de toutes les invocations, rituels, récitations et méditations hindoues. Dans le mantra, c’est l’energie de la vibration sonore qui compte. Sa répétition est une pratique qui éveille l’énergie et favorise l’union de la conscience. 

La métaphysique hindoue considère les sons comme un yoga (nāda yoga). Tout est vibration, subtile à l’origine

La syllabe Om en écriture nagari comprend le seul signe de la voyelle AU (diphtongue formée par la fusion par sandhi d’un A et d’un U) surmonté d’un croissant et d’un point (bindu) marquant la nasalisation. 

Comme la lumière blanche se divise en multiples difractions, le son primordial se divise en multiples phonèmes de l’alphabet sanskrit. Le monde est réduit à une projection de l’alphabet sanskrit. OM comprend toute la création, physiologiquement. La résonnance vibratoire est la décomposition des éléments fondamentaux du langage et de la parole (vak).

Sa prononciation très lente permet d’entendre différentes fréquences harmoniques (evoquées notamment dans la Dhyānabindu upanisad)

A – gorge         U – bouche (qui forme le son)      M – cerveau, nez (nasalisation). Le son O (AU) comprend tous les sons A et U avec leurs harmoniques. 

La liaison phonétique de A et U donne le son [O] ; la liason de A et I donne le son [E-AI]

L’essence d’Om est « la résonnance nasale, au-delà de toute articulation » (Amrtanāda upanisad) qui le prolonge, « point d’orgue » marqué en écriture nagari par le bindu. Cette nasalisation  (M) de la diphtongue AU n’est pas articulée, elle est avācya (indicible) Ce bruit inarticulé (« le son qui ne sonne pas  par ce qu’il est au-delà du son » Dhyānabindu upanisad) est la manifestation de l’Absolu.

« Et de même que le son d’un outil de métal/ ou d’un gong se dissout (laya) dans le silence/
De même, celui qui cherche l’Absolu/ Laisse le son Om se dissoudre dans le silence
Car là où le son Om s’éteint doucement/ En cette Paix est le Brahman, le suprême/Oui, le Son lui-même est Brahman/ Et il conduit à l’immortalité
 » [Brahmavidyā Upanishad, XIII et XIV]

LES SVARAS

La transmission de la musique indienne est orale et sa conception est plus organique que théorique. 

Les intervalles sont qualitatives dans la musique indienne. Svara n’est pas un point précis dans une échelle. Il n’y a pas d’unité de mesure mais un point de référence absolu relatif (Sa) à partir duquel on évalue la distance en cherchant une qualité sensible de résonnance de sentiment.

L’interprète cherche d’abord une couleur, une émotion, une qualité, une saveur (rasa). Les septs Svara ne représentent pas une simple échelle sonore mais bien un moyen d’investiguer profondément la résonance vibratoire dans le coeur, dans le corps et dans la sphère mentale. 

Il y a sept svara  dont les noms viennent des mots Shadjam  (Sa), Rishabam  (Ri ou Re),  Gandharam (Ga), Madhyamam (Ma), Panchamam (Pa), Dhaivatham  (Dha), Nishadam (Ni) On les désigne à l’écrit, pour des raisons pratique, à l’aide seulement de leur première consonne : S R G M P D N. 

Saptaka : Il y a trois octaves dans la musique de l’Inde et des signes distinctifs s’utilisent à l’écrit pour discerner à laquelle des trois régions appartient le Svara que l’on chante 

l’octave ‘grave’ (Mandra Saptaka) s’indique par un point au dessous de la note

l’octave Médium (Madhya Saptaka) aucun signe distinctif l’octave médium 

l’octave ‘Haute’ (Tar Saptaka) s’indique par un point au-dessus de la note  

Les alterations de certains svara sont indiqués par un signe distinctif conventionnel.  

Komala (moins élevé, indiqué  avec un trait horizontale en dessous) ou Tivra (plus élevé, indiqué par une barre (ou trait) verticale au dessus) 

un Svara sans signe distinctif est Shudda 

Quatre svara peuvent être shuddha ou komal : RE GA DHA et NI.
Seul le MA peut être shuddha ou TivraDeux svara sont « inamovibles » (acala) : Sa et Pa (qui sont donc toujours Shudda)

La musique classique indienne est modale, c’est à dire que chaque composition suit une certaine gamme avec des intervalles (et éventuelles altérations) qui  prennent toujours leur sens et expression (qualité) dans leur relation aux notes fixes du mode.

Sa est toujours pris comme tonique (vadi), référencée par le tanpura. La seconde note fixe la plus importante (samvadi) est en géneral Pa (qui correspond approximativement à la dominante  dans le système occidental, soit un intervalle de quinte) ou parfois Ma (intervalle de quarte dans le système occidental). 

Les étudiant.es en chant classique indien apprennent oralement et répètent inlassablement les notes de la gamme dans différentes combinaisons et différents modes (raga).

Le BOURDON HARMONIQUE du TANPURA

L’instrument à cordes pincées nommé « tanpura » est utilisé pour donner continuellement le Sa et le Pa (parfois le Ma), l’accord qui sert de référence au soliste dans son exploration du mode.